Poème 'Dessous les cendres' de ATOS

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Dessous les cendres

ATOS

À la table de l’absence l’ombre prend ta chaise.
Tu es d’ailleurs
déjà
sans parole et sans nom.

En quatre murs il y a l’image oubliée
elle marche seule et récite son chapelet.

Les icônes s’écaillent.
Desséchées,
vides
insensées.

Un silence sur leur poussière d’êtres passés.
Dans ce pays là, tu n’as pas existé.

De la terre détachée
de la lumière devinée
de la solitude protégée
Tu es de là, de cette terre qui te reçoit,
qui te rassemble et te surprend
dans l’émotion insoupçonnée.

Tu es
mains tenantes
en Présence.

Mains fortes et tremblantes
marche pendante dans la gorge d’une écoute.

Tu es d’ailleurs.

Dans un sang nom
Parole d’Enfance remise en corps.
Il te revient la mise au monde.

Claire voyante de ce qui te devance
et qui jamais ne t’échappait.

De la terre adorée
de la lumière protégée
et de toute solitude partagée
comme volute dessinée.

À la table de l’absence l’ombre prend ta chaise
Outre passante
tu es d’ailleurs
opposante à toute pose restante.

De silence, les mots avancent
De rature en déchirure
soudain le trait.

Dessous des cendres,
Ils t’attendaient pour s’envoler.

04.2019

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