Poème 'Eros (I)' de Rainer Maria RILKE dans 'Vergers'

Eros (I)

Rainer Maria RILKE
Recueil : "Vergers"

Ô toi, centre du jeu
où l’on perd quand on gagne ;
célèbre comme Charlemagne,
roi, empereur et Dieu, -

tu es aussi le mendiant
en pitoyable posture,
et c’est ta multiple figure
qui te rend puissant. -

Tout ceci serait pour le mieux ;
mais tu es, en nous (c’est pire)
comme le noir milieu
d’un châle brodé de cachemire.

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Commentaires

  1. Oiseau farceur
    ----------------

    Le corbeau joue à des jeux,
    Sans qu'on sache quand il gagne.
    Il engloutit la montagne
    Mais la restitue aux dieux.

    Il met les hommes, souvent,
    En ridicule posture ;
    Changeant vite de figure,
    Il en est déconcertant.

    Traitons-le de notre mieux,
    Ce fou, cet étrange sire :
    Il a des récits curieux
    Qui'il est pressé de nous dire.

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