Poème 'Étonnantes créatures' de ATOS

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Étonnantes créatures

ATOS

Quelles cités étonnantes que celles des hommes!Étonnantes créatures
Ils y accourent,
Ils s’y regroupent
Ils s’y attroupent,
Ils s’y dénombrent,
En flamboyantes assemblées,
En étranges comités,
En défilés, en rang serré.
On se presse, on se rassure.
Quelles étranges créatures gitent dans les cités!
Faire nombre et rejeter le singulier.
Protéger l’unité et exhiber son identité.
Se protéger parmi les autres,
Et à s’y fondre ,en perdre toute sa forme.
Se distinguer de tous les autres,
Et à s’y consacrer en devenir étranger.
Provoquer, proclamer, annoncer…
Demander, écouter, protéger…
Les hommes ne seront jamais en paix.
Quelles cités étonnantes que celles des hommes!
Des clochers et des tourelles,
Des minarets et des ruelles,
Des temples et de belles fontaines,
De bordels en étales de dentelles.
Des millions de lucioles qui frémissent dans la nuit.
Des milliards de cigales en habit de fourmi.
Entre les murs, les hommes gravitent
Autour du coeur d’une cité qu’ils ont construite
Pour y loger leur peur panique.
Vivre au delà de la cité ,au risque de survivre sans humanité?
Défendre l’unicité, au risque de se perdre au coin d’une impasse annoncée?
Les hommes ne seront jamais en paix
C’est là,sans doute, leur unique beauté.
Quelles cités étonnantes que celles des hommes!
Mais à cette adresse,
Au pied de quelque mur,
Soyons en sûrs,
Vous m’y retrouverez.

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