Poème 'Jour de lessive' de ATOS

Jour de lessive

ATOS

Le doigt d’un ange aurait pu retenir le seau qui me contenait.
Dans le solo de mes aqueux principes,
Au bout d’une penne immense, je te supposais.
Du sot et de l’anse,
mon ange,
j’en avais à revendre.
Mais sur ma planche
Point d’excuse ni d’aisance…
Saisissant une autre paire de manche j’enfilais l’indifférence.
En moi, le balai de l’aube décida de plonger.
Tordant le fil de ta pensée,
Je m’égouttais.
Ta serpe, hier, devina son attente.
Astiquant les lattes et la sous pente.
Du contre sens elle fit briller la rampe.
Sur quelques touches de chêne
Peu à peu, je m’imbibais.
Sur tes entre sol, et en un mot,
je planchais.
Ainsi me retrouvais je,
en chapeau flaque,
à tes pieds, déversée.
Il eut fallu un ange pour saisir cette loque qui gisait.
Saisissant le dernier élan dans l’oxygène du vivier
En un saut sec et glacé
Tu enjambas le Gange.
Derechef lessivée,
Au clou de la sentence,
je m’accrochai.
Sans l’ombre d’un doute,
Je séchais.

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