Poème 'L’Alchimiste' de Paul-Jean TOULET dans 'Chansons'

L’Alchimiste

Paul-Jean TOULET
Recueil : "Chansons"

Satan, notre meg, a dit
Aux rupins embrassés des rombières :
« Icicaille est le vrai paradis
Dont les sources nous désaltèrent.

La vallace couleur du ciel
Y lèche le long des allées
Le pavot chimérique et le bel
Iris, et les fleurs azalées.

La douleur, et sa soeur l’Amour,
La luxure aux chemises noires
Y préparent pour vous, loin du jour,
Leurs poisons les plus doux à boire.

Et tandis qu’aux portes de fer
Se heurte la jeune espérance,
Une harpe dessine dans l’air
Le contour secret du silence. »

Ainsi (à voix basse) parla
Le sorcier subtil du Grand Oeuvre,
Et Lilith souriait, dont les bras
Sont plus frais que la peau des couleuvres.

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Commentaires

  1. Un jour je suis allé loin d'ici, chez Lilith
    Qui habitait, auprès d'un lumineux rivage,
    Dans un vaste palais de marbre et de granit
    Et j'étais tout ému d'aller lui rendre hommage.
    *
    La compagne d'Adam, heureuse de dîner
    Avec un être humain, demanda qu'on lui narre
    Le monde que jadis elle avait dominé :
    Comment vont les mortels ? Toujours aussi bizarres ?
    *
    Et moi, je ne savais quel exemple choisir,
    La gloire sarkozyenne ou l'ardeur villepine ?
    Les fils du père Adam débloquent à loisir,
    Ils sont loin de valoir leurs soeurs ou leurs copines.
    *
    Le serpent a choisi plutôt de tenter Eve
    Que Lilith, pourquoi donc ? Sans doute, il supposait
    Que Lilith n'aurait pas ruiné d'Adam le rêve
    En acceptant le noir péché qu'il proposait.

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