Poème 'La taverne' de ATOS

La taverne

ATOS

Les grandes orgues du temps se sont tues.
Il souffle comme un silence dans l’ordre du mystère.
Ni dieux, ni rêves à la taverne des hommes.
Amas de chairs épelant leur propre crémaillère.

On dit qu’ils sont partis vers de lointains pays?
Je dis qu’ils sont toujours ici,
gisant sur la dalle de leur propre mépris,
telles des pommes moisissant dans le panier de leur esprit.
L’odeur est aussi rance que leur cœur est petit.

On dit qu’ils sont en équipage?
je dis qu’ils ont arraché les pages du registre de leur vie
pour donner à leur face le reflet de leur envies.
Une taverne de maudits où chacun exhibe l’ampleur de sa cape
pour cacher cette peur qui partout le trahit.

Ici, plus de légende.
Partout allégeances coutumières.
voilà donc leur antre!
Ils y paraissent si bien ensemble alors
que chacun voudrait se rendre maître de la table.

Ni dieux, ni rêves dans la soupière des hommes.
Lapements de chairs dans une écuelle de cendres.
Voilà donc le lieu où les hommes viennent déserter leur mystère !

On dit qu’ils sont servis?
Je dis que bien des charniers ressemblent à leur enseigne
et qu’aucun homme ne devrait craindre le sentier.

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