Poème 'La vouivre' de ATOS

La vouivre

ATOS

L’argile de la terre pénètre dans le fleuve.
Elle se disperse et monochrome ses bras.
Elle abandonne une à une ses mottes.
Elle se découvre,
se monticule et se démone.
Le ventre sur la rive,
Elle boit.

Le fleuve sur le bord de sa lèvre lèche
l’écume venue de sa brume.
L’eau lui murmure chacun de ses pas.

Dans sa course à travers bois,
la lune, elle,
Flamboie.

Il se renverse, convulse, et ouvre ses bras.
Sous les écailles de la terre,
Il se dilue.
Il se déploie.
Elle s’enroule autour de ses doigts
Il sent sa mue.
Il l’aspire.
Elle se noie.

La lune venue les confondre,
bondit et s’arrondit.
Elle jette sur la rive le diamant de son front
Et enfouit sa braise dans les bois.

L’argile et le fleuve, marchent vers ciel
D’autres soleils les attendent déjà.

Extrait du recueil « Ynys Avallach »,
Les éditions du Littéraire – La bibliothèque de Babel
juin 2014 – ISBN-13 : 978-2919318223

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