Poème 'L’alchimie' de ATOS

L’alchimie

ATOS

Un torse immense ouvre sa gorge à l’écartèlement des heures.
C’est la béance de l’âme du ventre et de ton coeur
Un oeil dévale dans un lac de couleurs.

A la lucarne du monde tu vois une main saisir ton linceul
et le jeter à l’angle ignorant d’un ailleurs.

C’est ton sang qui marche et que tu entends revivre.
Il vient et entre en toi comme coule la poudre de l’aurore dans le brasier des jours .

Va, respire et épelle de ta langue cette semence que tu déverses en son corps.
Va, là-bas, va
Et lorsque tu viendras, ne leur dis rien
Et l’un en l’autre regarde les sans fin.

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