Poème 'Le café bazar' de ATOS

Le café bazar

ATOS

Dans le café bazar on trouve au bord du zinc des crécelles du trépas, de dodus gibbons, d’espiègles barrettes, et les restes d’un vieux fou.
Ils arrivent après matines, baillent , s’étirent et puis font signe à ce qu’ils voient.
Ils vont boire semaine quinzaine pension retraite, ils vous boire de tout leurs sous, une main sur leur joue, un ticket gagnant plaqué contre leurs fesses.
Un va et vient de commerces prochains où s’entremêlent leurs verres, des courses folles et de fausses nouvelles, de paris verts et lourds, des dalles qui troublent la lumière, et la sècheresse d’une pauvre serpillère.
Ils gueulent bonjour, et puis ils soufflent le bonsoir comme s’ils refermaient une bouteille qu’ils rangeraient dans un buffet à deux portes et de bois noir.
Ils glissent, n’avancent pas, ils jettent chacun de leur pas.
Ils reculent en grinçant et puis titubent entre des barres de ciment droit.
Le peuple du café bazar se disperse à travers une cité qui clignote comme la dernière enseigne accrochée au derrière d’une ville qui voudrait qu’on la prenne pour ce qu’elle n’est pas.

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