Poème 'Le jardin des simples' de ATOS

Le profil de l’enfant se découpait
Parmi les branches du pommier.
Ses mains brunies par le bois de l’échelle vieillie.
Ses lèvres embrassaient la chair d’un fruit.

Nos regards ivres devant l’abondance de cette fin d’été.
Nos murmures parmi les vergers.
Nos ombres couchées parmi les feuilles amassées.

Belle journée d’automne, d’un bonheur annoncé.

Transparence d’une toile.
Et la lune venait.

Ne rien vouloir parfaire de peur que tout ne se dissipe.

Ta main posée sur cette pomme lourdement rebondie
Enveloppait toute ma vie à ce moment précis.