Le malade affligé de la palle jaunisse…
Le malade affligé de la palle jaunisse
Treuve le miel amer, le fievreux tremblotant
Au fort de son exces va le flot souhaitant.
Preferant l’appetit à la santé propice :Ainsi le fol mondain corrompu en son vice
De la loy du Seigneur l’amour ne va goustant :
Il court à son contraire et le salut attend
Du vipere infernal qui le meine au supplice.Hydropiques enflez que le dypsade mord
Vous plairez vous ainsi à boire vostre mort
Traittant avec l’enfer une ingratte alliance ?Miserables pecheurs, poursuivez vous ainsi
Au parquet de la mort un arrest de merci ?
De mauvais juges vient la mauvaise sentence.
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Jean-Baptiste CHASSIGNET
Jean-Baptiste Chassignet (1571-1635) est un poète baroque français. Né à Clairac en Agenais, alors terre d’Empire, Jean-Baptiste CHASSIGNET est le fils d’un médecin. Il reçoit une formation humaniste, étudie le droit à l’université de Dole où il obtient son doctorat, ce qui le mène à une carrière d’avocat... [Lire la suite]
- J'ay voulu voyager, à la fin le voyage...
- Mortel pense quel est dessous la...
- Notre vie est semblable à la lampe...
- Qu'est-ce de vostre vie ? une bouteille...
- Est-il rien de plus vain qu'un songe...
- À beaucoup de danger est sujette la fleur...
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- Assies toy sur le bort d'une ondante...
- L'enfance n'est sinon qu'une sterile fleur...
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- Quant bien un homme droit condamné par la...
- Chacun le mieus qu'il peut souffre en...
- S'il veut contre-peser ses heurs, et ses...
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- Les poissons escaillez aiment les moites...
- Est-il rien de plus vain qu'un songe... (8)
- Qu'est-ce de vostre vie ? une bouteille... (7)
- L'enfance n'est sinon qu'une sterile fleur... (4)
- Quand le fruit est cueilli la feuille... (4)
- Assies toy sur le bort d'une ondante... (3)
- J'ay voulu voyager, à la fin le voyage... (3)
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- Nous n'entrons point d'un pas plus avant en... (2)
- Comme petits enfants d'une larve... (2)
- Cest Océan battu de tempeste et d'orage... (2)
Romulus d’azur et Rémus de gueules
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Chacun d’eux sait prier pour son frère malade ;
Ensemble dans le froid ou la forte chaleur,
Chaque fois le partage atténue leur douleur,
Eux qui, par pur amour, se donnent l’accolade.
Ronsard sur ces deux-là composa des ballades ;
Chassignet dont la plume est de rire et de pleurs
Nous les a présentés sous de vives couleurs,
Tels que furent les dieux de diverses peuplades.
Ils méditent la nuit sur le chant du hibou,
Sauf quand, morts de fatigue, ils s’endorment debout,
Bercés dans leur sommeil par la brise ténue.
S’adressant aux oiseaux qui reviennent de loin,
Ils savourent le goût d’anecdotes menues ;
Leur mémoire toujours les note point par point.