Poème 'Le papillon blanc sous un verre noir' de ATOS

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Le papillon blanc sous un verre noir

ATOS

La langue sèche
le verre blanc d’une nuit peste
sur la terrasse d’une grenaille de mots.
L’idée de faire voir empeste
Tout dire même et surtout
ce à quoi on ne pense pas
ce à quoi on ne pensait pas
Jette à penser , donne à penser
le plus sur moyen de ne plus imaginer
faire voir, faire entendre
cacher l’esprit,
remplir l’espace,
manquer de recul
manquer de temps
marqué d’aspiration
fermer les yeux
ne pas se rappeler
ne surtout pas comprendre
marqué d’inévitable
l’effroyable
marqué d’épouvantable
bouche-menu cousue par le faire noir
regarde regarde comme tu manges
l’esprit repu comme un ventre lourd
le verre blanc d’une nuit peste
pleine de misères de mots.
La langue sèche
saisit l’esprit qui te laisse couler
moule bocal
bouche détail
bétail naval
Têtes d’épingles dans un mouroir de poche
manque de recul
manque de temps
manque de souffle
A 13 / Dans l’eau / B 10 / touché / D8 / la guerre
/L9 / Derrière /C5 / la mort / H3 / Au fond
F11 / touché / K2 / Dans l’eau / I12 / Le froid /
partout / N9 / la nuit / ici / G20 / coulé
# maintenant ou bien
demain pareil
pour bétail naval
si tu veux les repêcher.
tape
# M ton prochain
Engage toi
engage toi dans le canon de cette vie
bouche-menu
cousue par le faire croire
le mal vécu,
un délit d’aisance
juste une petite incitation d’innocence.
Un échevellement de silence verse dans la gorge
le plomb glacé de la peine.
Et ça te bascule.
Sommer de te taire
Sommation d’urgence
baisse les yeux
baisse la tête
baisse ta tête
toi tête toi
tais toi
regarde regarde comment tu penses
appuis comme tout le monde mange
l’esprit repu comme un ventre lourd
le verre blanc d’une nuit peste
pleine d’une poussière de mots.
La langue sèche
le ventre est lourd
saisit l’esprit qui te laisse couler
moule bocal
bétail naval
tête toi
tais toi
plus moyen
plus moyen d’imaginer
laisse pas ouvert
ferme la
ferme ta porte, ferme ta grange,
ferme ta gueule
minute minute silence
minute heure plaque pleurs
tic tac redescendent à dessous de l’heure
plaque tric trac terreur
épingle dans le ventre du papillon
le vers blanc d’une nuit peste
un sciure de mots.
Un tas de vie
Termite ta minute
dérisoire bétail bancal
tête toi
tais toi
circule
L’idée de faire voir empeste.
L’idée de faire croire empeste
L’idée de fer-miroir
miroir à la luette.
le verre blanc d’une nuit peste
le vide d’une lumière de mots.
Tu avales le faire
laisse couler, laisse dire
fait pensé,
fait passé
fait glacé
D’une trace de gens
d’un milliard de vies
d’une goutte de sang
un papillon blanc
sous un verre noir
incognito
un cogito
une idée de grenaille de mots
contre mitraille dans le dos.
Silence muraille
regard en soupirail
minute papillon
dans le faire noir
sous la glace
dans la nuit gare
c’est un geste.

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