Le vent est doux comme une main de femme
Le vent est doux comme une main de femme,
Le vent du soir qui coule dans mes doigts ;
L’oiseau bleu s’envole et voile sa voix,
Les lys royaux s’effeuillent dans mon âme ;Au clavecin s’alanguissent les gammes,
Le soleil est triste et les coeurs sont froids ;
Le vent est doux comme une main de femme,
Le vent du soir qui coule dans mes doigts.Je suis cet enfant que nul ne réclame,
Qu’une dame pâle aimait autrefois ;
Laissez le soleil mourir sur les toits,
Dormir la mer plus calme, lame à lame…
Le vent est doux comme une main de femme.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Charles GUÉRIN
Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), où il est mort, le 17 mars 1907 est un poète français. Il appartient à une grande dynastie d’industriels lorrains, propriétaire de la célèbre Faïencerie de Lunéville-Saint-Clément, connue aussi sous le nom Keller et Guérin. Au sein de sa... [Lire la suite]
- Ce soir, sur le chemin sonore du coteau
- Sois pure comme la rosée
- Je t'apporte, buisson de roses funéraires
- Vous qui sur mon front, toute en larmes
- Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta...
- Ma douce enfant, ma pauvre enfant...
- Le soir léger, avec sa brume claire et bleue
- Parfois, sur les confins du sommeil qui...
- Un soir, au temps du sombre équinoxe...
- Ah ! Seigneur, Dieu des coeurs robustes,...
- Le lait des chats (5)
- Souvent, le front posé sur tes genoux... (2)
- L'amour nous fait trembler comme un jeune... (2)
- Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne (2)
- Avant que mon désir douloureux soit comblé (2)
- Ton image en tous lieux peuple ma solitude (1)
- Ton coeur est fatigué des voyages... (1)
- Le vent est doux comme une main de femme (1)
- La voix du soir (1)
- La chanson de la bien-aimée (1)
Gyrolame
-----------
En rêve j'ai, sous une gyrolame,
Vibré ; j'étais la corde sous les doigts
D'un interprète à l'inaudible voix,
La mélodie faisait trembler mon âme.
Musique d'homme, ou musique de femme ?
Son air est vif, et ses accords sont froids,
C'est un morceau pour la harpe, je crois,
Ou un moyen de réviser la gamme.
Meurent les fleurs, il n'en vient aucun blâme,
Meurt la musique ainsi qu'un homme en croix,
La gyrolame a de trancher le droit,
Je ne sais pas quel sera son programme.