Poème 'Les baigneuses' de charlentoine

Les baigneuses

charlentoine

Elles ont, couramment, de précieuses manières,
De ces tics féminins pour faire ou se mouvoir,
Que le regard perdu, ailleurs, elles laissent voir,
En feignant d’ignorer notre émotion grossière.

Le ciel leur est acquis qui ruisselle de l’or,
Sur leurs cheveux, leur peau, cependant qu’elles posent,
Près de l’onde indolente en se disant des choses ;
La main négligemment sur le sable qui dort.

Chacune est dans l’instant et le théâtralise,
L’habite, le construit, parfois l’immortalise.

Que j’aime le tableau vivant du bord de mer ;
Le temps y est plus lent, l’impudeur si subtile,
Et son souvenir sait, aux jours gris et amers,
De mon oisiveté faire un songe fertile.

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Commentaires

  1. Charmant tableau. Merci

  2. C'est à la fois la plage qui s'anime et des souvenirs de peintures de grands maîtres... Très beau.

  3. Merci Cathy de t'être arrêtée un instant pour regarder ce paysage.

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