Poème 'L’éternel retour' de ATOS

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L’éternel retour

ATOS

Le ventre du Ciel repose sur la Terre.
L’air est un voile humide.
Il se fait moiteur au contact de sa peau.
Le vent s’éveille et se lève.
Il a perdu toute mémoire.
Le ventre du ciel le repousse
Et lui fait battre portes et fenêtres.
Il est la nuit en plein midi.
Le monde est en ébats.
Notre heure sait qu’elle devra se taire.
C’est une histoire bien plus vieille
Que celle des hommes.
C’est pourquoi ils se retirent et se terrent.
L’orage est enfin là.
Le Terre a soif du Ciel,
Et le Ciel entre dans la Terre
Plongeant ses éclairs dans sa chair.
Le lit de la rivière devient trop étroit.
Tout est en silence,
Le ciel plaque son torse
Et la Terre suffoque.
Ils soufflent, et grondent,
S’apaisent, glissent et se soulèvent,
Se dévêtent, se mêlent et dévalent,
Peu leur importe l’heure
Peu leur importera l’endroit.
C’est ainsi que naissent toutes leurs ombres.
Elle filent entre les bois
Et disparaissent sur le flanc de la plaine.
Les hommes imaginent la colère du Ciel,
Mais le Ciel n’est qu’en émoi.
Il est revenu posséder la Terre
Et la Terre n’a jamais été aussi belle que dans ses bras.
Les hommes sont les fruits de leurs orages.
Poussières d’étoiles,
écailles du Ciel déposées sur le sein de la Terre.
Promesses immortelles de son éternel retour.
Le vent caresse les cheveux de hommes
Et leur offre le ventre de plaine.
A voir ainsi la Terre et le Ciel reposer
dans le lit de la pluie,
Le monde s’étonne en plein midi.

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