Poème 'Lorsque je serai mort…' de Francis JAMMES dans 'De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir'

Lorsque je serai mort…

Francis JAMMES
Recueil : "De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir"

Lorsque je serai mort, toi qui as des yeux bleus
couleur de ces petits coléoptères bleu de feu
des eaux, petite jeune fille que j’ai bien aimée
et qui as l’air d’un iris dans Les fleurs animées,
tu viendras me prendre doucement par la main.
Tu me mèneras sur ce petit chemin.
Tu ne seras pas nue, mais, ô ma rose,
ton col chaste fleurira dans ton corsage mauve.
Nous ne nous baiserons même pas au front.
Mais, la main dans la main, le long des fraîches ronces
où la grise araignée file des arcs-en-ciel,
nous ferons un silence aussi doux que du miel ;
et, par moment, quand tu me sentiras plus triste,
tu presseras plus fort sur ma main ta main fine
— et, tous les deux, émus comme des lilas sous l’orage,
nous ne comprendrons pas… nous ne comprendrons pas.

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Commentaires

  1. Testament d’un non-possédant
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    Après ma mort, que tes jours continuent ;
    Les miens n’ont pas été d’un très grand poids,
    Semblant, parfois, se dérouler sans moi.
    Je vois s’éteindre une flamme ténue.

    Je ne dis pas : « La mort est bienvenue »,
    Je tremble un peu, mais j’accepte la loi.
    Nous ne vivons, tout au plus, qu’une fois,
    La peine est lourde et les joies sont menues.

    Après ma mort, souris au quotidien,
    J’ai vu, souvent, que tu le fais si bien.
    De mes défauts, ne garde point mémoire.

    Calme est la nuit, calme encore est le jour,
    Mon coeur est plein d’impossibles amours ;
    Je n’aime pas la fin de cette histoire.

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