Poème 'Par le 33' de ATOS

Par le 33

ATOS

Arrivée au dernier parloir, je change de linge.
Ça trempe d’idées noires sous des paillettes de néons.
Je lessive, entre ma langue et ton front,
l’écho fatal d’un silence qui tourne en rond.
Dehors ce n’est ni vrai ni juste,
c’est un sens migratoire qui hausse le ton.
J’arrive par le 33 pour qu’on s’ faufile du bout des doigts.
Un bruit d’ cafard grésille à la mâchoire d’un plafond.
A fond d’un couloir. ce n’est ni toit, ni vraiment loi.
Ça se clignote à l’œilleton.
On se dit pas.On s’ fra un signe.
On f’ ra comme si de rien, maintenant ,
c’était sans faim.
Demain ça fait un sacré bout d’ chemin.
J’allume une sèche à la portière de ma raison.
Cent fois sans toi je rentre,
Passe le 33.
Ma langue frappe sa tête à la porte de sa prison.

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