Poème 'Seoul' de Vide

Seoul

Vide

Seoul*, saoul, mes pensées divaguent
Dans ces rues maladroites au bord du Han
Incapable de former cet élan familier
Dans ces terres enfumées où les sons s’entrechoquent.
Et les lumières, agressives dans l’ivresse,
Ont brisées ce rêve chimérique
Dont je porte l’empreinte, pugnace tique!

Sinchon et ses bars désœuvrés
paradent sous mes yeux désarmés

La morsure du froid en cette nuit illumine
La froideur de ses yeux muets, et s’il
avait fallu qu’elle parle, elle aurait du chanter:
« Seoul saoul, nulles rues ne diffèrent!
Amer je rentre en ruine
Épié par ses yeux, assourdi par son mutisme. »
Bientôt je regretterai ton exotisme.

*: prononcer So-oul (à la coréenne)

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