Poème 'Sous l’évier' de ATOS

Je me suis pris une gamelle, une bolée, une raclée
Je suis fracassé de la fève au trépieds.
Je me suis pris la tête entre deux arêtes,
Je ne savais même plus où j’avais rangé ma pierre d’évier.
C’est la grosse Rosette qui avait du me la piquer…
Je me pris une raflée, tout le fond du panier
Je suis fini à coup de lames de parquet
A coup de lattes et de visière de casquette
J’ai valdingué, et je me suis vautré
j’ai recraché trois ronds de serviette
C’est à cet envers,
Juste à cette grille
Que je me suis fumé très haut par le nez.
Faut dire qu’il faut savoir sourire un peu
Si on veut se faire une poubelle…
Alors j’ai balancé un rire à travers les barreaux
J’ai décollé un vieux passage protégé,
Et puis j’ai mis les boues à sécher.
C’était une levée d’écrou qui tombait de mon bic.
Tout s’est passé dans ce parc,
Là où la bise n’est jamais revenue.
Il était cinq heures lorsque je me suis réveillé.
Et c’est là, que tu m’es venue.