Poème 'Spleen' de Léopold Sédar SENGHOR

Spleen

Léopold Sédar SENGHOR

Je veux assoupir ton cafard, mon amour,
Et l’endormir,
Te murmurer ce vieil air de blues
Pour l’endormir.

C’est un blues mélancolique,
Un blues nostalgique,
Un blues indolent
Et lent.

Ce sont les regards des vierges couleur d’ailleurs,
L’indolence dolente des crépuscules.
C’est la savane pleurant au clair de lune,
Je dis le long solo d’une longue mélopée.

C’est un blues mélancolique,
Un blues nostalgique,
Un blues indolent
Et lent.

Poème préféré des membres

EnfantdeNovembre et Oyuna ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.

Commentaires

  1. Antitortue
    ---------

    L’antitortue, un être lent
    Mais qui survit sans assistance,
    Se traîne dans le désert blanc
    Tout en marmonnant des sentences.

    Le désert n’est jamais brûlant ;
    On y trouve un peu de pitance,
    Il suffit d’avoir de bons plans
    Et de franchir quelques distances.

    Le désert est même un peu froid,
    Ou tout au moins, il l’est pour moi ;
    Si j’y vais, j’ai le corps qui tremble.

    Or, cette antitortue s’en fout ;
    Elle et ses copains se rassemblent
    Pour bavarder, pour boire un coup.

Rédiger un commentaire

Léopold Sédar SENGHOR

Portait de Léopold Sédar SENGHOR

Léopold Sédar Senghor (Joal, Sénégal, 9 octobre 1906 – Verson, France, 20 décembre 2001) était un poète, écrivain et homme politique sénégalais. Symbole de la coopération française en Afrique pour les uns ou du néo-colonialisme français pour les autres. Il a été le premier président du Sénégal (1960-1980). Senghor fut... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS