Poème 'Un soir' de Guillaume APOLLINAIRE dans 'Alcools'

Un soir

Guillaume APOLLINAIRE
Recueil : "Alcools"

Un aigle descendit de ce ciel blanc d’archanges
Et vous soutenez-moi
Laisserez-vous trembler longtemps toutes ces lampes
Priez priez pour moi

La ville est métallique et c’est la seule étoile
Noyée dans tes yeux bleus
Quand les tramways roulaient jaillissaient des feux pâles
Sur des oiseaux galeux

Et tout ce qui tremblait dans tes yeux de mes songes
Qu’un seul homme buvait
Sous les feux de gaz roux comme la fausse oronge
O vêtue ton bras se lovait

Vois l’histrion tire la langue aux attentives
Un fantôme s’est suicidé
L’apôtre au figuier pend et lentement salive
Jouons donc cet amour aux dés

Des cloches aux sons clairs annonçaient ta naissance
Vois
Les chemins sont fleuris et les palmes s’avancent
Vers toi

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Commentaires

  1. jaime biens cet poemme cet poemme est la mailleur poemme du la monde.

  2. Après Roncevaux
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    L'âme du preux Roland, soutenue par l'archange,
    Va vers le paradis ;
    Les pieds de l'empereur pataugent dans la fange,
    Ce dont ils sont salis.

    Et l'âme d'Olivier monte vers une étoile
    Brillant d'un éclat bleu ;
    L'empereur a du sang sur son habit de toile
    Dessus lequel il pleut.

    L'empereur, méditant, une fois de plus songe :
    Trahison. Je savais.
    Ah ! Le son de ce cor dans mon coeur se prolonge ;
    Périssent les mauvais.

    Si l'armée à ce cor eût été attentive,
    Nous aurions trucidé
    Cette troupe qui fut à mon ordre rétive,
    Et qui trichait aux dés.

    Roland, je me souviens qu'au jour de ta naissance
    Naquit un peu de moi ;
    C'est ma mort à présent qui dans mon coeur s'avance :
    Comment vivre après toi ?

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