04 – Verger
Rainer Maria RILKE
Recueil : "Vergers"
De leur grâce, que font-ils,
tous ces dieux hors d’usage,
qu’un passé rustique engage
à être sages et puérils ?Comme voilés par le bruit
des insectes qui butinent,
ils arrondissent les fruits ;
(occupation divine).Car aucun jamais ne s’efface,
tant soit-il abandonné ;
ceux qui parfois nous menacent
sont des dieux inoccupés.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Rainer Maria RILKE
Rainer Maria Rilke (de son nom patronymique René Karl Wilhelm Johann Josef Maria Rilke) est un écrivain autrichien, né le 4 décembre 1875 à Prague, mort le 30 décembre 1926 à Montreux, en Suisse. Il vécut à Veyras de 1921 à sa mort. Il est surtout connu comme poète, bien qu’il ait également écrit un roman, « Les... [Lire la suite]
- N'est-ce pas triste que nos yeux se...
- Qu'il soit qui vous voulez. Comme la...
- Eros (II)
- Arrêtons-nous un peu...
- Ô mes amis, vous tous, je ne renie...
- Eau qui se presse, qui court...
- Un tel souffle, ne l'ai-je pas puisé au...
- Tout ici chante la vie de naguère...
- Les tours, les chaumières, les murs...
- Sur le soupir de l'amie...
- Chemins qui ne mènent nulle part... (5)
- De ton rêve trop plein... (5)
- Pomme ronde… (5)
- Bouche de la fontaine (5)
- Le Livre de la Pauvreté et de la Mort (5)
- L'aurai-je exprimé, avant de m'en aller... (4)
- La biche (4)
- Vois-tu, là-haut, ces alpages des anges... (4)
- Un temple dans l'ouïe (4)
- Ange, est-ce une plainte ? Ai-je l'air de me... (4)
Fantômes des dieux
------------------------
Les dieux deviennent subtils
Quand on oublie leur image ;
Plus ténus que des nuages
Poussés par le vent d'avril.
Comme le bouc dans son puits,
Dans les creux, ils se confinent,
Et d'un très doux éclat luit
Leur faible gloire divine.
À peine on trouve leurs traces
Aux sentiers abandonnés ;
Ou bien, quelques fleurs fugaces
Dont ils se sont couronnés.