Poème 'A Albert Glatigny' de Théodore de BANVILLE dans 'Rimes dorées'

A Albert Glatigny

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Rimes dorées"

Pauvre Comédien, pourvu que tu le veuilles,
Autour de Rosalinde errant avec douceur,
Un peuple enchanté, loin du pâle régisseur,
T’apparaît sous les verts abris où tu l’accueilles.

L’aube rose a pleuré sur les fleurs que tu cueilles.
Fou de satin vêtu, Cidalise est ta soeur,
Et, toujours sous la nue errant comme un chasseur,
Tu portes sur ton front doré l’ombre des feuilles.

Le ruisseau, qui te parle en un beau rhythme ancien,
Lorsque tu passes, dit:  C’est un musicien!
Et, comme au rossignol, t’adresse des murmures.

Et, livrant au vent, près de la source où tu bois,
Sa joue en fleur, que souille encor le sang des mûres,
La nymphe Thalia te parle dans les bois.

Mars 1869.

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