Poème 'A Claudius Popelin' de Théodore de BANVILLE dans 'Rimes dorées'

A Claudius Popelin

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Rimes dorées"

Oui, Claudius, parmi nos foules soucieuses,
Ta Muse, autrefois chère à des âges meilleurs,
Évoque doublement le souvenir des fleurs
Qui chantent pour nos yeux, notes silencieuses.

Car elle sait emplir d’âmes délicieuses
Les rhythmes caressants, divins comme nos pleurs,
Et, dans le riche émail, donner à ses couleurs
Le resplendissement des pierres précieuses.

Je l’aime, cette Nymphe à la charmante voix
Qui sème l’écarlate et l’azur sous ses doigts;
Et, puisque tu le veux, Ouvrier qu’elle adore,

Sur son front, dont l’éclat royal sait marier
Des lys de neige avec des flamboiements d’aurore,
J’attacherai moi-même un rameau de laurier.

Février 1869.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS