Poème 'À Léon XIII' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Les Oiseaux de neige'

À Léon XIII

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Les Oiseaux de neige"

Sur tous les meurt-de-faim qu’épuise la corvée,
Sur tous les révoltés qu’étrangle le carcan,
Sur le vieux monde amer, sur l’éternel volcan,
Comme un soleil de paix une Ame s’est levée ;

Grande âme qui tressaille à toute aube rêvée :
Grand cœur qui, sous le porche ouvert du Vatican,
Nous fait, dans son amour, songer au pélican
Qui se perce le flanc pour nourrir sa couvée.

Oh ! lorsque, sur le seuil des pâles horizons,
En troupeaux effarés, hélas ! nous nous taisons,
Prophète à l’œil de feu, pontife à la voix tendre,

La croix en main, debout sur les sommets sacrés,
Qu’il est beau de te voir ! qu’il est bon de t’entendre
Dire à tous les rayons : ― Plus de barrière, entrez !

(1900)

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Commentaires

  1. Duc, Paon, Loup.
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    Sur de beaux monuments, ta légende est gravée,
    Dupanloup, merveilleux évêque gallican,
    Dont les amantes sont chaudes comme volcans,
    La gloire chaque jour un peu plus relevée,

    Miraculeux prélat d'une époque rêvée ;
    Certes, ta vigueur fut digne du Vatican,
    Nul ne sut, plus que toi, se montrer provocant,
    J'admire ton ardeur mille fois retrouvée.

    Ta crosse, désignant les lointains horizons,
    Nous dit qu'ils vont bientôt se rendre à tes raisons :
    Je sens ta volonté, encore un coup, se tendre.

    Puis, quand tu dormiras, quand tu seras entré,
    Pur comme au premier jour, dans le jardin sacré,
    Nous aurons ta chanson : quelle joie de l'entendre !

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