Poème 'À Pamphile Le May' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Les Oiseaux de neige'

À Pamphile Le May

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Les Oiseaux de neige"

Ami, sur le flot noir ou la vague opaline,
Naïfs fervents du Rêve ou jouets du Destin,
Bien longtemps nous avons vers un port incertain
Ouvert la même voile à la brise féline.

Comme il est loin déjà notre premier matin !
Voici qu’à l’horizon notre soleil décline ;
Et, voyageurs lassés, du haut de la colline,
Nous tournons nos regards vers le passé lointain.

Là, calme radieux, ailleurs bourrasque sombre !
Chimère qui sourit, espoir trompeur qui sombre,
Joie ou peine, chacun réclamait sa moitié.

Et, que le vent fût doux, ou battît notre toile,
Jamais ne s’obscurcit pour nous la double étoile
Du saint amour de l’Art et de notre amitié.

(1904)

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