Poème 'A une orpheline' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Feuilles volantes'

A une orpheline

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Feuilles volantes"

Heureux le coeur de l’homme à qui Dieu n ‘a pas
demandé de larmes pour le tombeau d’une mère.

SAINTE-FOI.

Dis, mon ange, pourquoi cette pâleur étrange?
Pourquoi ton doux regard semble-t-il s’attrister?
La beauté sur ta joue a posé sa main d’ange;
Tu ne devrais savoir que sourire et chanter.

L’existence, il est vrai, perd bien vite ses charmes :
J’ai vu de jeunes fronts blanchis avant le temps;
Mais l’oeil des chérubins ne verse pas de larmes,
Et la bise d’automne est muette au printemps.

Laisse à ton père, à moi, soucis et peine amère,
Fardeau qui bien souvent fait plier nos genoux…
Mais, entre deux sanglots, ta lèvre a dit : « Ma mère! »
Ah! pauvre ange, pardon : viens pleurer avec nous!

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