Poème 'Arums de Palestine' de Renée VIVIEN dans 'La Vénus des aveugles'

Arums de Palestine

Renée VIVIEN
Recueil : "La Vénus des aveugles"

O ma Maîtresse, je t’apporte,
Funèbres comme un requiem,
Lys noirs sur le front d’une morte,
Les arums de Jérusalem.

Ils éclosent parmi les râles
De l’amour que l’aube détruit,
Et les succubes aux doigts pâles
Ont respiré leur chair de nuit.

Seule, ton âme ténébreuse
Sut les aimer et les choisir,
Etrange et stérile amoureuse
Qui t’abandonnes sans désir.

O ma Maîtresse, je t’apporte,
Funèbres comme un requiem,
Lys noirs sur le front d’une morte,
Les arums de Jérusalem.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. Je rêve qu'en passant ma porte
    Je parviens à Jérusalem
    Où l'on chante le requiem
    Du Créateur et de sa sorte.

    Lui mort, subsiste son escorte,
    Tous chantant "Non bis in idem",
    Sauf un qui répète "Baal Shem" ;
    Sans que nul poème n'en sorte.

    Oui, ma chanson est ténébreuse
    Car mes pensées sont nébuleuses
    Aux plus pesants jours de l'été ;

    Mon inspiration est allée
    Vers ces figures décalées,
    Plutôt qu'aux rives du Léthé.

  2. Les trente odalisques accortes
    Qui forment le petit harem
    Du Maître, et lui servent d'escorte,
    Ont bu tout son Château-Yquem

    En vidant les mathusalems
    Qui étaient derrière la porte ;
    Maintenant leurs quinze tandems
    Ne servent en aucune sorte.

    Mais, faut-il en faire un poème ?

  3. T'as Thudazalemme? Moi j'ai Roboam. C'est peu, je sais...

  4. En ces temps d'apocalypse, des vers impuissants:

    http://nullart.free.fr/Guere-de-paix.htm

    Croyons-y.

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS