Poème 'Donna m’apparve' de Renée VIVIEN dans 'La Vénus des aveugles'

Donna m’apparve

Renée VIVIEN
Recueil : "La Vénus des aveugles"

Sopra candido vel cinta d’oliva
Donna m’apparve, sotto verde manto,
Vestita di color di fiamma viva.

Dante, Purgatorio, canto trentesimo.

Lève nonchalamment tes paupières d’onyx.
Verte apparition qui fus ma Béatrix.

Vois les pontificats étendre, sur l’opprobre
Des noces, leur chasuble aux violets d’octobre.

Les cieux clament les De Profundis irrités
Et les Dies irae sur les Nativités.

Les seins qu’ont ravagés les maternités lourdes
Ont la difformité des outres et des gourdes.

Voici, parmi l’effroi des clameurs d’olifants,
Des faces et des yeux simiesques d’enfants,

Et le repas du soir sous l’ombre des charmille
Réunit le troupeau stupide des familles.

Une rébellion d’archanges triompha
Pourtant, lorsque frémit le paktis de Psappha.

Vois ! l’ambiguïté des ténèbres évoque
Le sourire pervers d’un Saint Jean équivoque.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS