Poème 'Au bouleau' de PhulanKile

Au bouleau

PhulanKile

De râle en râle je me crois animal.
Je suis l’Animal. Horreur de ne pas se sentir
humain.
L’acte amoureux est pour moi une tentacule de monstre.
L’acte du mélange est monstrueux-se ment- incestueux. Il réveille
en moi l’inhumain,
le malsain. J’aime, je bande
et puis plus rien, lorsque
je sens monter la sève de l’humain. Lorsque
je sens s’écouler après les caresses
délicates ce qui en moi rappelle
l’animal. Alors je me dédie, je me retourne dans le lit
en esprit vers les oligoéléments pourfendant ma vie
d’animal humain.
Je suis humain, et mon corps et mon esprit
ne peuvent en jouir, ce serait vain.
J’ai horreur des animaux et le pire
d’entre eux, l’Homme, lorsqu’il copule comme un chien,
une chèvre, un taureau ou en vain.
Je désire sa flamme, je désire sa jouissance,
surtout,
s’il fait beau. Mais mon être se braque alors et perd
la face de l’or, lorsqu’il redevient comme les
animaux.
Je brûle de désirs, encore à assouvir, mais toujours en vain,
je ne supporte pas les désirs des chiens.
La beauté ne devrait jamais se faire dépuceler.
Peut-être, bien sur, l’extase ne s’obtient
qu’à deux par l’usage des sexes
et des caresses
érotiques, par la découverte des corps
sans cesse renouvelée. Sans doute le plus beau
est d’être déflorée par un être que l’on a aimé
et que cela s’apprend sans cesse comme d’illustres épopées
mais je ne vois là que peur de l’abîme et tristesses
partagés.
L’acte de jouissance n’est
qu’un mécanisme de l’animal qui,
une fois réussit fait choir le désir
dans un autre idéal. Il n’y a pas de mot plus beau,
de sentiment plus fort que l’amour jusqu’à la prise de la Tour,
de celle que l’on aime et avec qui on partage ce « faire l’amour ».
Cet acte me révulse, je ne suis pas un animal
qui perdrait le contrôle de son corps pour une jouissance idéale.
J’ai peur du désir,
ai-je aussi peur de jouir ?
De faire jouir,
Peur d’un sinistre Idéal.
Mais mes mains suent et glisse mon stylo
comme glisse l’émotion
sur ce corps lisse sur ce bel édredon.
Je me crois horrible, du désespoir à foison,
de ne pas me sentir habile dans l’acte, au diapason,
amoureux à l’unisson
avec la douce et tendre, en totale compromission
avec celle qui partage l’Utopique de mes visions.

bouleau 7 germinal – 30 floréal 213

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