Poème 'Au fond des bois' de ATOS

Au fond des bois

ATOS

(réflexion sur GENESIS de Sebastião Salgado)

La beauté peut être culpabilisante.
C’est un sentiment que je n’aime pas.
Parce que je ne veux pas être coupable
car cela m’obligerait à me rendre responsable.
Si je rejette ce sentiment un autre se présente :
me penser irresponsable.
Ce qui m’oblige à me voir impuissante.

La beauté est incontournable
C’est un sentiment incontrôlable.
C’est un sentiment que je n’aime pas.
Parce que je veux garder le contrôle
sinon cela m’obligerait à devenir sujet
Si je rejette ce sentiment un autre se présente
me penser être l’auteur.
Ce qui m’oblige à me voir responsable.

Je dois me concentrer sur l’objet de la beauté
et non sur la beauté elle même.
La beauté est une réalité insupportable
car son aura met en lumière ce qu’elle ne montre pas.
La beauté se révèle là où l’horreur se dévoile.

Voir un homme protéger un arbre,
C’est un magnifique objet.
L’homme, l’arbre, le geste sont les objets constituant la beauté du sujet.
Je vois l’objet : je le sais et le reconnais beau.
Je supporte et soutiens le projet.
Si je me concentre uniquement sur la beauté qui émane du projet,
Je suis horrifiée devant la question consécutive à la réponse qui vient de mettre donnée par la beauté :.
Qu’est ce qui est encore capable aujourd’hui de nous protéger ?

La beauté affirme.
Et rien ne devrait s’y opposer.
La beauté n’est pas un privilège.
Aucune vérité ne saurait l’être.
Écouter sa parole s’est accepter la réalité.

…«Dans GENESIS, mon appareil photo a permis à la nature de me parler. Écouter fut mon privilège.» — Sebastião Salgado

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