Poème 'Comme jadis l’ame de l’univers' de Joachim DU BELLAY dans 'L'Olive'

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Comme jadis l’ame de l’univers

Joachim DU BELLAY
Recueil : "L'Olive"

Comme jadis l’ame de l’univers
Enamourée en sa beaulté profonde,
Pour façonner cette grand’ forme ronde,
Et l’enrichir de ses thesors divers,

Courbant sur nous son temple aux yeulx ouvers,
Separa l’air, le feu, la terre, et l’onde,
Et pour tirer les semences du monde
Sonda le creux des abismes couvers :

Non autrement, ô l’ame de ma vie !
Tu feus à toy par toymesme ravie
Te voyant peinte en mon affection,

Lors ton regard d’un accord plus humain
Lia mes sens, ou Amour de sa main
Forma le rond de ta perfection.

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Commentaires

  1. Je ne sais point expliquer l’univers ;
    Mais j'aime voir, par une nuit profonde,
    Les astres clairs dessous la voûte ronde
    Marchant au ciel sur des chemins divers.

    D'admiration, j'ai les yeux grands ouverts ;
    Ce grand cosmos qui roule comme une onde,
    Ce bel éclat illuminant le monde,
    Ces cieux, parfois de nuages couverts,

    Les contempler est la joie de ma vie.
    Tout m'impressionne, et ma muse ravie
    Veut aussitôt en tirer un sonnet.

    Ce qui est beau pour le regard humain,
    Il a devoir d'en tracer, de sa main,
    La vraie figure, autant qu'il la connaît.

  2. Piaf-Chorégraphe
    ------------

    Son noir regard voit danser l’univers,
    Ça lui inspire une pensée profonde ;
    Il saute un peu, puis il danse une ronde
    Agrémentée de mouvements divers.

    Ce chorégraphe a les yeux ben ouverts ;
    Il entend tout, il peut capter des ondes,
    Il peut sentir l’étrangeté du monde,
    Plus d’un secret fut par lui découvert.

    Voici qu’il danse, et la danse est sa vie,
    Il m’impressionne, et ma muse est ravie,
    Qui trouve ça plus subtil qu’un sonnet.

    C’est un oiseau, plus léger qu’un humain,
    Qui de très haut survole nos chemins ;
    Il est très fort, ça, je le reconnais.

  3. Piaf-Chorégraphe
    ------------

    cinquième vers, «bien ouverts».

  4. Yinsoul, Yangsoul
    ------------

    Il a deux âmes, l’univers,
    Deux puits de sagesse profonde ;
    L’une et l’autre sont vagabondes,
    On les trouve en des lieux divers.

    Ceux qui dorment les yeux ouverts
    Captent de ces âmes les ondes ;
    Elles n’éclairent point le monde
    Car elles restent à couvert.

    Par notre mort, par notre vie,
    Par notre chair inassouvie
    Chacun de nous les reconnaît.

    Pour nous guider sur leurs chemins,
    Nous nous aidons des parchemins
    D’un sage ermite japonais.

  5. * * *
    ----

    Prends un peu de bière,
    Léosaure de sinople,
    C’est ton apéro.

  6. ***
    --

    Dansent les deux âmes
    Du léosaure de vair
    Le quinze décembre.

  7. ***
    --

    C'est l'âme d'Abel
    Avec l'âme de Caïn
    Dans un même corps

  8. Âme sans corps
    et corps
    sans âme ?

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  1. Réminiscence | Pays de poésie

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Joachim DU BELLAY

Portait de Joachim DU BELLAY

Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]

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