Ces cheveux d’or, ce front de marbre
Ces cheveux d’or, ce front de marbre, et celle
Bouche d’œillets, et de lis toute pleine,
Ces doux soupirs, cette odorante haleine,
Et de ces yeux l’une, et l’autre étincelle,Ce chant divin, qui les âmes rappelle,
Ce chaste ris, enchanteur de ma peine,
Ce corps, ce tout, bref cette plus qu’humaine
Douce beauté si cruellement belle,Ce port humain, cette grâce gentille,
Ce vif esprit, et ce doux grave style,
Ce haut penser, cet honnête silence,Ce sont les haims, les appâts, et l’amorce,
Les traits les rets, qui ma débile force
Ont captivé d’une humble violence.
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
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Pas de plus fort poison dans l'univers,
J'en avais fait cependant mon breuvage.
J'étais au point d'y perdre mon langage ;
J'allais cherchant mes mots tout un hiver
Et au printemps qu'arbres se refont verts,
Et que d'Amour une saison sauvage
A propagé le feu dans ces parages,
Amour que j'ai, alors, redécouvert.
J'ai célébré chacun de tes retours.
Plus fort que moi se montrait cet amour
Sous le soleil et sous la lune claire.
Toujours tes mots faisaient chanter mes mots,
Et c'est ta voix qui soulageait mes maux,
Tendre princesse aux yeux crépusculaires.