Cors de chasse
Notre histoire est noble et tragique
Comme le masque d’un tyran
Nul drame hasardeux ou magique
Aucun détail indifférent
Ne rend notre amour pathétiqueEt Thomas de Quincey buvant
L’opium poison doux et chaste
À sa pauvre Anne allait rêvant
Passons passons puisque tout passe
Je me retournerai souventLes souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent
Poème préféré des membres
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Guillaume APOLLINAIRE
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment... [Lire la suite]
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- Case d'Armons - Reconnaissance
Corbeau pensant
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Un corbeau, débordant de puissance magique,
Observe la rivière à l'éternel courant,
Arborant, tout le jour, un air indifférent,
Un masque qu'on ne sent ni joyeux, ni tragique.
Jamais, quand vient le soir, on ne le voit buvant
En taverne, au comptoir ni même dans la salle :
Mais il goûte un peu d'eau qui coule, transversale,
Par le travers d'un pré ; il l'absorbe, en rêvant.
Mais nous, chers compagnons, sommes-nous des corneilles ?
Partageons-nous plutôt le nectar de la treille !
Grandeur d’un volatile
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Du seigneur emplumé, subtile est la nature,
Un rouge anthroposaure orne son étendard ;
Sur son vaste domaine il jette ses regards,
Où, depuis fort longtemps, peu d’intrus s’aventurent.
Il aime saluer les boeufs dans leur pâture,
Il leur récite alors des sonnets de Ronsard
Puis, dans la grande lande où flotte le brouillard,
Il marche lentement, jusqu’à la nuit obscure.
Des oiselles jadis ont fait battre son coeur
Et versé dans son âme une douce liqueur ;
Mais il s’est éloigné de ces bonheurs extrêmes.
Voici venu le temps des modestes plaisirs,
Des sobres agréments et des humbles loisirs
Peut-être pas de quoi en faire des poèmes.