Poème 'Danae' de ATOS

Danae

ATOS

Par le pire,
S’écoule l’air du tocsin.
Son métallique
Bruits en fuite.

Tout devient
Du très loin.
Le regard devient matin.

Le don sera fertile.
Juste mesure de ce grain.

L’offrande peut être
Mais il faut renaître.

Par le vivre,
s’écoule le vide,
Usurpation du sens.

A te recevoir,
Tu m’obliges.
A te rendre,
Je me pressens
Géant.

Il me faut alors tout te rendre.
Par le geste et par mon sang
Par cet or et par ce temps.

Il faut que l’on s’échange
Puis qu’après nous,
Le ciel ne saurait attendre.

Par le pire,
Alors, s’en retourne le vide,
L’espace en un rien de temps.

C’est la main que tu me tends
Qui fait rouler le monde.

Je te donne ce que tu m’offres
Puisque nous ne possédons rien.

Mendiants en course folle,
Nous sommes délicieusement aimants.

Nous sommes quelques grains,
Portés en océan,
Forts
Et à jamais,
Vivants.

Extrait du recueil « Ynys Avallach »,
Les éditions du Littéraire – La bibliothèque de Babel
juin 2014 – ISBN-13 : 978-2919318223

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