Poème 'Éléphant de Paris' de Paul-Jean TOULET dans 'Contrerimes'

Éléphant de Paris

Paul-Jean TOULET
Recueil : "Contrerimes"

Ah, Curnonsky, non plus que l’aube,
N’était bien rigolo
Il regardait le fil de l’eau.
C’était avant les Taube.

Et moi j’apercevais – pourtant
Qu’on fût loin de Cythère -
Un objet singulier. Mystère :
C’est un éléphant.

Notre maison étant tout proche,
On le prit avec nous.
Il mettait, pour chercher des sous
Sa trompe dans ma poche.

Hélas, rue-de-Villersexel,
La porte était trop basse.
On a beau dire que tout passe
Non – ni le riche au Ciel.

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Commentaires

  1. Éléphant de Jaïpur
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    Majestueux dans la ville éternelle,
    Il suit la rue qu’ornent mille flambeaux ;
    Un éléphant , peut-on trouver plus beau,
    Même au vieux temple où les statues sont belles.

    Les nobles dieux, cette troupe immortelle,
    Donneraient cher pour avoir son jumeau ;
    On peut toujours leur offrir des rameaux,
    Mieux leur plairait cet animal fidèle !

    Toi que jadis ma prière émouvait,
    Je l’enverrais, si faire se pouvait,
    Vers ton logis pour qu’il y prenne place.

    L’éléphant dit : Je serai plus heureux
    D’être à Jaïpur, dont je suis amoureux,
    Et peu me chaut de voir la mort en face.

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