Poème 'Elle d’ivoire' de ATOS

Elle d’ivoire

ATOS

L’oiseau d’ivoire était une nymphe d’or et d’opale que le bercement du monde avait bouleversé.
Enfin midi, et l’espace reposait .
D’être de vent , d’eau et de sable, c »était la lumière qui l’avait touchée la première.
C’est elle qui avait déposé sur cet espace la douceur d’un voile,
c’est elle qui avait donné aux ombres l’ordre de rejoindre la base
des pierres.
Elle émettait un à un chacun de leur son.
A travers l’opacité de son regard on devinait que la nature de ce corps pouvait se remettre en vie
- si tant est qu’elle en ait eu véritablement envie.

Les hommes étaient loin , peut être repartis, ivres, comme ils étaient venus,
aussi inconscients de leur haine qu’ils avaient pu être impatients
de leur naissance.

Le monde n’en avait gardé ni les os, ni les noms, ni même leur nombre.
Il ne lui restait aucun goût , aucune mémoire de cet abandon.
L’oiseau d’ivoire, pelotonné dans la jeunesse de sa chair,
entendait simplement parler d’espoir comme on peut, entre ses
mains, parfois sentir renaître le souvenir du monde.

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