Poème 'Ex Vivo' de ATOS

Ex Vivo

ATOS

J’accuse le coup
Et me fais offense
J’accuse le coup
Et me livre à l’errance
J’accuse le coup
de toutes mes lâchetés
Plaisante arrogance
En toute évidence
En silence d’acier
J’accuse le coup
Sans pénitence
Avec goût et violence
J’accuse le coup
d’avoir tout donner
tant miser – trop aimer
Je m’en mets plein la gueule
Je m’en rouille l’airain
Je me braise les mains
Je m’embrouille
Belle dérouille
Entrailles et rage
J’ouvre la veine
et déroute la peine
Ardente et sanglante
la douleur murmure.
Ma chair débite le cri.
J’ai hérité du pire.
J’accuse le coup
Des mots insensés,
Des amours inversés.
Que devient l’absence
Lorsque l’attente est avortée?
Que devient le sens
Lorsque l’absurdité
Finit par perpétuité ?
Je m’en mets plein le cœur
Je m’en sors comme je peux
Je fais grâce avec lâcheté
Je déroute ma veine
Et remise ma peine.
Les instants de garce
Ne durent que le temps du couperet.

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