Poème 'Homme, tu peux faucher, par un sombre désastre…' de Théodore de BANVILLE dans 'Le sang de la coupe'

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Homme, tu peux faucher, par un sombre désastre…

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Le sang de la coupe"

Homme, tu peux faucher, par un sombre désastre,
Les arbres chevelus ; tu fais obéir l’astre
Et le flot ; ta pensée orageuse dans l’air
S’élance avec le vol furieux de l’éclair,
Et, nautonier, tu prends les cieux à l’abordage.
Cependant, le plus clair de ton vaste héritage,
Ce que tu sauveras de cent débris flottants,
Le trésor qui te reste en somme, et que le Temps
Ne dispersera pas avec sa rude haleine,
O vainqueur des soleils, c’est la gloire d’Hélène,
Le divin Péléide en pleurs pour Briséis,
Et le vieux sang qui fume au bord du Simoïs.

Juin 1846.

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Commentaires

  1. Chevaux des bûcherons
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    Nous défrichons les bois, ce n'est pas un désastre,
    La nouvelle clairière est belle sous les astres ;
    La nuit comme le jour, nous vivons au bon air,
    Sans redouter l'orage avec ses blancs éclairs.

    Nous méritons, vraiment, nos rations de fourrage,
    Nous admirons le maître, expert en élagage,
    Car, de trancher du bois, c'est un acte important,
    C'est un point de repère, en ce monde flottant.

    Vas-y, petit cheval, avance à perdre haleine,
    Aux encouragements des oiseaux de la plaine :
    Quand tu auras fini tes immenses travaux,
    Nous pourrons replanter quelques arbres nouveaux.

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