Poème 'Idolâtrie' de Théodore de BANVILLE dans 'Les cariatides'

Idolâtrie

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Les cariatides"

Les sociétés polies, mais idolâtres, de Rome et d’Athènes,
ignoraient la céleste dignité de la femme, révélée plus
tard aux hommes par le Dieu qui voulut naître d’une fille d’Ève.
Victor Hugo, Littérature et Philosophie mêlées.

Mètre divin, mètre de bonne race,
Que nous rapporte un poète nouveau,
Toi qui jadis combattais pour Horace,
Rhythme de Sappho !

Fais-moi fléchir la belle nymphe éprise
Que je désire avec un doux émoi,
Quoique son cœur pour Diane méprise
Et Vénus et moi !

Car chaque nuit, les Grâces, troupe nue,
Viennent baiser, dans un céleste accord,
Son chaste sein, lorsque cette ingénue
Lydia s’endort.

Si folâtrant avec les chasseresses,
Elle s’ébat dans vos flots querelleurs,
Oh ! faites-lui vos plus folles caresses,
Naïades en pleurs !

Inspire-moi, toi qui portes la lyre,
Toi dont le char devance l’aquilon,
Des chants que brûle un amoureux délire,
Phœbus Apollon !

Et toi, Cypris, veux-tu la prendre au piège ?
Alors je t’offre avec un myrte vert
Des tourtereaux plus blancs que n’est la neige
Ou le lys ouvert !

Juin 1842.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS