03 – Je regarde, feuille à feuille…
Je regarde, feuille à feuille,
S’éparpiller dans le soir
Le manteau d’or et d’orgueil
De ces grands arbres noirs;Je regarde, goutte à goutte,
Tomber comme du sang,
Les feuilles… et le soir en déroute
Tourne et fuit dans le couchant;On rêverait toute une vie
D’espoir si vain qu’on en doute
- Mais voici la côte gravie,
Et voici le soir, et la route
1899
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Francis VIELÉ-GRIFFIN
Francis Vielé-Griffin, né aux États-Unis à Norfolk (Virginie) le 26 avril 1864 et mort le 11 décembre 1937, est un poète symboliste français. Fils du général Viélé , il conserva sa nationalité américaine. Installé en Touraine il termina sa vie dans le Périgord où ses filles s’étaient mariées. Avec Gustave Kahn, il... [Lire la suite]
- 19 - N'es-tu lasse, aussi, de rêver d'hier?
- 07 - L'Automne
- 11 - Mon pas, sur la route d'automne...
- 08 - Qui taillera cette vigne...
- 13 - L'Essor
- 07 - Je suis riche de soirs et d'aurores...
- La ronde ailée des heures...
- 14 - Demain est aux vingt ans fiers...
- 00 - Envoi du poème
- 13 - On se prouve que tout est bien...
- 04 - Aussi bien je me dirais joyeux...
- 20 - Son temple est vaste et morose...
- 09 - Wieland écoute et entend
- 04 - Le Départ pour la Chasse
- 10 - Wieland s'endort, rêve et s'éveille
- 11 - L'Oeuvre de Haine
- 16 - On part à sa guise et l'on chante...
- 22 - N'importe? pensée, Alerte!
- 02 - J'ai choisi l'automne attendri...
- 23 - N'est-il une chose au monde...
- 07 - Je suis riche de soirs et d'aurores... (3)
- 08 - Qui taillera cette vigne... (2)
- 11 - Mon pas, sur la route d'automne... (2)
- 13 - On se prouve que tout est bien... (2)
- 01 - Le rêve de la vallée... (1)
- 03 - Je regarde, feuille à feuille... (1)
- 05 - J'ai couru d'abord; j'étais jeune... (1)
- 06 - D'autres viendront par la prée... (1)
- 12 - Je chante haut pour m'entendre... (1)
- 19 - N'es-tu lasse, aussi, de rêver d'hier? (1)
Sagesse de la toundra
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Le vieux renne, sur le seuil,
Regardant venir le soir
Est un bestiau sans orgueil,
Un ami des arbres noirs.
Quand il tombe quelques gouttes,
On le voit, presque dansant
Sur le bas-côté des routes,
Rougi du soleil couchant.
Il est content de sa vie,
De la pluie, du ciel, de tout,
Et son âme en est ravie ;
Il est très sage et très fou.