Poème 'Épactes' de Aimé CÉSAIRE dans 'Moi, laminaire'

Épactes

Aimé CÉSAIRE
Recueil : "Moi, laminaire"

La colline d’un geste mou saupoudrait
les confins des mangroves amères.
Aussitôt l’enlisement : je l’entendais claquer
du bec et reposer plus silencieusement
dans le scandale de ses mandibules.
Une complicité installait sa bave dans un remords
de sangsues et de racines.
On a tôt fait de médire des dragons : de temps en temps
l’ un d’eux sort de la gadoue,
secouant ses ailes arrosant les en tous et le temps
de disperser barques et hourques se retire
au large dans un songe de moussons.
Si de moi-même insu je marche suffoquant d’enfances
qu’il soit clair pour tous que calculant les épactes
j’ ai toujours refusé le pacte de ce calendrier lagunaire.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS