Poème 'La Grenouille' de Albert SAMAIN dans 'Aux flancs du vase'

La Grenouille

Albert SAMAIN
Recueil : "Aux flancs du vase"

En ramassant un fruit dans l’herbe qu’elle fouille,
Chloris vient d’entrevoir la petite grenouille
Qui, peureuse, et craignant justement pour son sort,
Dans l’ombre se détend soudain comme un ressort,
Et, rapide, écartant et rapprochant les pattes,
Saute dans les fraisiers, et, parmi les tomates,
Se hâte vers la mare, où, flairant le danger,
Ses sœurs, l’une après l’autre, à la hâte ont plongé.
Dix fois déjà Chloris, à la chasse animée,
L’a prise sous sa main brusquement refermée ;
Mais, plus adroite qu’elle, et plus prompte, dix fois
La petite grenouille a glissé dans ses doigts.
Chloris la tient enfin ; Chloris chante victoire !
Chloris aux yeux d’azur de sa mère est la gloire.
Sa beauté rit au ciel ; sous son large chapeau
Ses cheveux blonds coulant comme un double ruisseau
Couvrent d’un voile d’or les roses de sa joue ;
Et le plus clair sourire à ses lèvres se joue.
Curieuse, elle observe et n’est point sans émoi
A l’étrange contact du corps vivant et froid.
La petite grenouille en tremblant la regarde,
Et Chloris dont la main lentement se hasarde
A pitié de sentir, affolé par la peur,
Si fort entre ses doigts battre le petit cœur.

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JuCharline83 a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. coucou Garance
    voici la poesie de la grenouille
    gros bisous à ma petite merveille
    Mamie Coquine

  2. Un vieux chercheur vit une grenouille volante, que certains appellent une chauve-grenouille.
    *
    « Ayez pitié ! », dit la grenouille.
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    « N'ayez crainte. Je n'ai jamais tué de grenouilles volantes. Des grenouilles normales, oui, dans les rizières. »
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    « Ayez pitié ! », dit la grenouille.
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    « Mais maintenant, je ne tue plus les grenouilles. Les agneaux, oui, mais ils sont élevés pour un tel usage. »
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    « Ayez pitié ! », dit la grenouille.
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    « Envers toute créature, je m'efforce à la pitié, mais parfois il faut, pour protéger un innocent, s'en prendre à un meurtrier. »
    *
    « Ayez pitié ! », dit la grenouille.
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    Le Maître essaya de la frapper avec son bâton, mais elle l'esquiva.
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    « Ayez pitié ! », dit la grenouille en s'envolant au loin.
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    Le Maître dit : « Mes chers disciples, retenez bien ceci. La grenouille n'est pas un animal sentencieux, elle ne sait dire qu'une seule chose, mais ses paroles me furent un enseignement. Peut-être devrais-je m'efforcer de devenir comme elle. »
    *
    « Ayez pitié de nous ! », dirent les disciples.
    *
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    *

  3. sil vous plait

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