Poème 'Le marchand de couleurs' de ATOS

Accueil > Les membres > Page de poésie de ATOS > Le marchand de couleurs

Le marchand de couleurs

ATOS

Le marchand de couleurs ne croit plus à l’été,
Il a fermé sa boutique de papier.
Ses pastels se sont glacés,
Ses fusains se sont éteints,
Et ses belles huiles se sont figées.
Le marchand de couleurs efface ses aquarelles,
Avec ses larmes, du revers de sa peine.
Son amour l’a quitté,
Son bel amour l’a gommé,
Chiffonné sa mémoire,
Gribouillé son histoire.
Parmi les craies qui s’éparpillent,
Tous les crayons font la grise mine.
Mais une plume d’argent refuse ce tourment,
Et trace à l’encre de Chine de belles phrases
Pour que ces vilains maux s’estompent dans le vent.
« Il faut ouvrir les portes à ce beau temps !
Et cela dès à présent !
Inviter le soleil à décorer toutes ces toiles !
Offrir un Arc en Ciel à chaque enfant!
Et croquer cette demoiselle qui passe en rêvant ! »
Alors le marchand de couleurs ouvre l’échoppe de son cœur,
A en perdre sa peine,
Sans perdre cet instant !
Et il offre à cette fleur le plus beau des présents,
L’esquisse d’un sourire sur une feuille de printemps.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS