Poème 'La Mort' de Louis-Honoré FRÉCHETTE dans 'Les Oiseaux de neige'

La Mort

Louis-Honoré FRÉCHETTE
Recueil : "Les Oiseaux de neige"

Pourquoi craindre la mort, la grande inévitable ?
Qu’elle soit le repos, qu’elle soit le réveil,
Pourquoi de cette aurore ou de ce bon sommeil,
Se faire sans raison un spectre redoutable ?

Aucun fantôme n’est effrayant au soleil ;
De même qu’on accueille un ami véritable,
Si l’Hôte au front pâli, prend place à notre table,
Levons en son honneur la coupe au jus vermeil !

Pour moi, je me confie à la Justice immense ;
Or, ta justice, à toi, Seigneur, c’est la Clémence !
Aussi, par ta bonté céleste rassuré,

Quand le terme viendra de ma course éphémère,
Je pencherai ma tête, et je m’endormirai
Sans peur, comme un enfant sur le sein de sa mère !

(1906)

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Commentaires

  1. Requiem (Pays de Poésie, 8-8-13)
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    Un jour viendra la mort, et mon temps prendra fin,
    Je serai attentif à comment je respire,
    Dirai mon dernier vers si la muse m’inspire,
    Un dernier jeu de mots, peut-être pas bien fin.

    Ne plus sentir la soif ni éprouver la faim,
    Ni craindre que mon sort évolue vers le pire,
    Et savoir que le mal n’a plus sur moi d’empire,
    Tout ça donne à la mort un céleste parfum.

    A chaque instant ce sont foules de gens qui meurent.
    D’eux ni de leur action, souvent, rien ne demeure,
    Même si leur départ est noble et solennel.

    Que sommes-nous, sinon un remous transitoire,
    Goutte d’eau dans la mer, virgule dans l’Histoire,
    Aucun de nous ne peut se prétendre éternel.

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