Poème 'La musique' de René-François SULLY PRUDHOMME dans 'Epaves'

La musique

René-François SULLY PRUDHOMME
Recueil : "Epaves"

Ah ! chante encore, chante, chante !
Mon âme a soif des bleus éthers.
Que cette caresse arrachante
En rompe les terrestres fers !

Que cette promesse infinie,
Que cet appel délicieux
Dans les longs flots de l’harmonie
L’enveloppe et l’emporte aux cieux !

Les bonheurs purs, les bonheurs libres
L’attirent dans l’or de ta voix,
Par mille douloureuses fibres
Qu’ils font tressaillir à la fois…

Elle espère, sentant sa chaîne
A l’unisson si fort vibrer,
Que la rupture en est prochaine
Et va soudain la délivrer !

La musique surnaturelle
Ouvre le paradis perdu…
Hélas ! Hélas ! il n’est par elle
Qu’en songe ouvert, jamais rendu.

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Commentaires

  1. bonjour je cherche la date de ce poème pour un exposé de francais
    Pouvez-vous me repondre, c'est urgent
    merci beaucoup

  2. 1908 (posthume).

  3. merci beaucoup cochonfucius

  4. Pour la bonté agissante,
    Pour la douceur de nos jours,
    Pour cet aimable séjour,
    Ici je chante.

    Si le mythe est incertain,
    S'il s'élabore en mystère,
    Le poète signataire
    Sur ce satin

    En fait un miroir profond
    Qui à l'infini répond.
    Par ces outils,

    Le rimailleur de fortune
    Ne se sent pas trop petit
    Face à la lune.

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  1. Le pauvre rimailleur | Pays de poésie

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René-François SULLY PRUDHOMME

Portait de René-François SULLY PRUDHOMME

René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme, né à Paris le 16 mars 1839 et mort à Châtenay-Malabry le 6 septembre 1907, est un poète français, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1901. Fils d’un commerçant, René Armand Prudhomme, qui souhaite devenir ingénieur, fait ses études au lycée Bonaparte,... [Lire la suite]

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