Poème 'L’appel des prisons' de ATOS

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L’appel des prisons

ATOS

Je n’ai pas de jour.
Je n’ai aucun visage.
Je méprise l’heure.
Je n’ai pas de saison,
pas d’âge,
et nul ne peut retenir mon nom.
Je méprise chaque terre
chaque lande, chaque rivière.

Je viens,
et marche sur toi.

Je marque d’une charnière ton âme.
je brise la ligne de l’histoire.
J’entaille la ligne de tes vies.
Je n’ai pas de nuit,
pas d’aurore,
Je méprise temple, maison,
je n’ai pas de livre, pas de rythme
aucune couleur ne peut revêtir mon nom.

Je viens
et marche sur toi.

Que tu me redoutes, que tu m’ignores,
que tu me craignes, que tu me refuses
Que tu me nies, que tu me fuis,
Je connais ta prison.
Je viens,
Je marche,
et m’abattrai sur toi.

Je n’ai pas de frère,
Je n’ai aucun rêve,
ainsi puis je mépriser ce que
tu aimes, ce que tu sculptes,
ce que tu forges, tout ce que tu portes.
Sur ta route je jette mille arbres,
De tes mains,
Je jetterai à la fosse tes pensées.
Dans chacun de tes champs,
J’arracherai de tes dents la promesse des blés.
Sur chaque pont j’installerai l’éternité de ma haine.
Je te chargerai de toutes mes munitions.
Tout sera pour moi promesse de grand festin.
C’est ce que tu appelles,
sans aucun doute,
le destin.

Je viens
Je marche
et te fracasserai la raison.
Tu oublieras tes heures,
ton nom, ta maison, tes frères,
ton champs, toute saison.
Tu lèveras la main pour un épi de blé ,
Tu détruiras ta forêt,
tu ne connaîtras plus aucun nom,
aucun visage, aucun son,
Tu oublieras ta route
ton village et l’amour de la raison.

Je ferai de tes peurs et de ta faim,
tes plus fidèles épouses.
Je ferai du mensonge
le plus courageux de tes fils.
Je ferai de toi même
ce que tu n’imaginais pas.

Pour mon plaisir et ma seule joie,
j’inverserai le monde.
Moi qui ne vois en toute vie
que chose éphémère et mortelle.

Je viens
Je marche
Et entre dans ta prison.
C’est à tes enfers
Que je viens livrer mes fers.

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