Poème 'Le rideau de ma voisine' de Alfred de MUSSET dans 'Poésies nouvelles'

Le rideau de ma voisine

Alfred de MUSSET
Recueil : "Poésies nouvelles"

Imité de Goethe.

Le rideau de ma voisine
Se soulève lentement.
Elle va, je l’imagine,
Prendre l’air un moment.

On entr’ouvre la fenêtre :
Je sens mon coeur palpiter.
Elle veut savoir peut-être
Si je suis à guetter.

Mais, hélas ! ce n’est qu’un rêve ;
Ma voisine aime un lourdaud,
Et c’est le vent qui soulève
Le coin de son rideau.

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Commentaires

  1. Goethe :

    « Der Vorhang schwebt hin und her
    Bei meiner Nachbarin.
    Gewiss, sie lauscht überquer,
    Ob ich zu Hause bin,

    Und ob der eifersücht'ge Groll,
    Den ich am Tag gehegt,
    Sich, wie er nun auf immer soll,
    Im tiefen Herzen regt.

    Doch leider hat das schöne Kind
    Dergleichen nicht gefühlt.
    Ich seh', es ist der Abendwind,
    Der mit dem Vorhang spielt. »

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