Poème 'Le coucher du soleil' de René-François SULLY PRUDHOMME dans 'Epaves'

Le coucher du soleil

René-François SULLY PRUDHOMME
Recueil : "Epaves"

Si j’ose comparer le déclin de ma vie
A ton coucher sublime, ô Soleil ! je t’envie.
Ta gloire peut sombrer, le retour en est sûr :
Elle renaît immense avec l’immense azur.
De ton sanglant linceul tout le ciel se colore,
Et le regard funèbre où luit ton dernier feu,
Ce regard sombre et doux, dont tu couves encore
Le lys que ta ferveur a fait naguère éclore,
Est triste infiniment, mais n’est pas un adieu.

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guillaumePrevel a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. Ah, faut-il regretter de n'avoir qu'une vie ?
    Avec l'âge avancé se fane toute envie.
    L'anéantissement, qui pour chacun est sûr,
    Me fait trouver plus beau chaque matin d'azur.

    De ma fragilité ma rime se colore,
    Comme un bûcher jetant l'éclat d'un dernier feu ;
    Et, par-dessous ce feu, la braise couve encore
    Dont un plus rouge éclat est sur le point d'éclore,
    Lorsque viendra le jour d'écrire un mot d'adieu.

  2. Beau! Cochonfucius!

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René-François SULLY PRUDHOMME

Portait de René-François SULLY PRUDHOMME

René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme, né à Paris le 16 mars 1839 et mort à Châtenay-Malabry le 6 septembre 1907, est un poète français, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1901. Fils d’un commerçant, René Armand Prudhomme, qui souhaite devenir ingénieur, fait ses études au lycée Bonaparte,... [Lire la suite]

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