Poème 'Le coucou chante' de Paul-Jean TOULET dans 'Contrerimes'

Le coucou chante

Paul-Jean TOULET
Recueil : "Contrerimes"

Le coucou chante au bois qui dort.
L’aurore est rouge encore,
Et le vieux paon qu’Iris décore
Jette au loin son cri d’or.

Les colombes de ma cousine
Pleurent comme une enfant.
Le dindon roue en s’esclaffant :
Il court à la cuisine.

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Commentaires

  1. Ambidindon
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    Ambidindon, tais-toi, je dors !
    L'aurore à peine rosit-elle
    Que tu vas déployant tes ailes,
    Et tu n'as pas une voix d'or.

    Va donc plutôt voir ma cousine,
    Va donc amuser ses enfants ;
    Sonne-leur de ton olifant,
    Va te nourrir dans leur cuisine.

    Prends donc le large, ambidindon,
    Va parler à ton ambidinde ;
    Et moi, ma porte, je la blinde,
    Va retrouver l'iguanodon.

  2. Maître Dindon d’azur
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    La basse-cour n’est jamais dangereuse,
    Peu de poussière et pas de flaques d’eau ;
    Une canette y parle au pintadeau,
    Un chien s’endort en une place ombreuse.

    De nos fermiers, visites peu nombreuses,
    Ils sont au loin, qui portent leurs fardeaux ;
    Mais nous, volaille, on est simples badauds,
    On se sent bien, la vie est chaleureuse.

    Le lieu n’est pas du monde abandonné,
    Car les chemins n’en sont point condamnés ;
    La basse-cour, endroit très ordinaire,

    Nous y trouvons un agréable sort ;
    Quand je devrai de ma vie me défaire,
    Je chanterai pour accueillir la mort.

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